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Espoir d'1 rat vert
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11 novembre 2013

Écologie et marchés

Écologie

Tout est lié. C'est d'ailleurs un principe de l'écologie. Comment parler de l'espace nécessaire à l'exploitation de bois comme énergie renouvelable et aux zones non soumises à l'activité humaine, sans parler de l'espace utilisé par l'agroalimentaire ? Comment envisager l'utilisation de véhicules électriques sans changement dans la gestion de l'énergie ? En fait, en arrêtant la production de viande, sont libérés des espaces qui peuvent notamment servir à produire du bois, lui-même utilisable comme énergie renouvelable qui peut permettre une augmentation propre du réseau électrique et ainsi donner la possibilité de se servir de véhicules électriques. Autrement dit : soyons végétariens et nous pourrons rouler propre.

Niveau de vie est différent de qualité de vie. Gaspiller, jeter, polluer, se droguer... nécessite un haut niveau de vie mais n'améliore pas, au contraire, la qualité de vie.

“Maîtriser/dominer la Nature”

Il faut se rendre compte que, si nous n'apportons rien à l'environnement — nous sommes la seule espèce nuisible —, nous en sommes totalement dépendants. Sans équilibre des espèces et pour cela du milieu et du climat, notre agriculture est impossible. Combien nos moyens techniques et économiques se sont révélés ridicules ! face aux conséquences notamment du dérèglement du climat. Les exemples sont nombreux en France, pourtant triplement favorisée par un climat tempéré qui assure la puissance économique et technique (comparez donc les cartes du climat avec celles des richesses) et qui est le moins affecté par les modifications du climat. Prenons les “tempêtes”, conséquence typique du réchauffement de la planète* : véritables catastrophes humaines et matérielles. Le pays n'a su y résister malgré son niveau technologique. La reconstruction a révélé les limites économiques faces aux forces du climat. Et les choses s'aggravent. Les inondations font de plus en plus de dégâts et coûtent de plus en plus cher. Les sécheresses se succèdent. Le manque d'eau est désastreux alors que, je le répète, la France est très favorisée par son climat. L'élevage (voir infra) et la mauvaise gestion de l'eau sont responsables de son manque.

Mais que dire du Bangladesh, pays ruiné sur tous les plans par les inondations annuelles. Comment peut-il continuer cette lutte inégale ? lorsque, par faute des pays favorisés (producteurs de gaz à effet de serre), le climat se modifie, devient plus extrême, d'autant plus où il l'est déjà. La vague de froid, si peu médiatisée, qui a ravagé ce pays en est un bon exemple.

Nous ne pouvons pas vivre sans la planète et son climat. Nous ne survivrons pas si il se déchaîne rien qu'un peu.

Point de vue écologique

Dans de nombreux domaines, il faudrait prendre un point de vu écologique, scientifiquement parlant (notamment), pour appréhender correctement les relations entre les divers éléments. L'écologie nous montre par exemple qu'un acte ne s'arrête pas à une conséquence directe. Souvent une conséquence en entraîne d'autres qui à leur tour... Un écologiste comprend bien que ce qui affecte une espèce, affecte indirectement tout l'écosystème. Il faudrait le comprendre en politique et en économie et aussi pour ses choix personnels qui seraient ainsi plus responsables et moins égocentriques.

Vue d'ensemble

L'écologie cherche aussi à avoir une vue d'ensemble, notamment mettre en évidence les équilibres d'un milieu. Savoir par exemple si une rivière fournit ou consomme de l'oxygène vis-à-vis de l'extérieur. Là encore ce point de vue manque à la politique et à l'économie.

À propos de la consommation, il faut comprendre que ce qui est payé par le consommateur s'équilibre avec ce qu'absorbe le marché. Que la consommation augmente ou diminue ne change rien à la richesse générale. De même, l'inflation ne fait que répartir différemment les richesses. En elle-même, elle ne les diminue pas plus qu'elle les augmente. À l'opposé l'amélioration des systèmes de production, notamment l'automatisation, augmente la richesse générale. Produire plus avec moins est forcément positif économiquement. Reste à utiliser correctement les améliorations. Très souvent ce genre de progrès ne bénéficie qu'à une minorité, au détriment des autres. Au lieu d'augmenter le niveau de vie de tous, le perfectionnement de la productivité accentue l'écart des richesses. Mais ne nous y trompons pas et gardons un point de vue d'ensemble : le productivisme n'est pas fautif ; il est au contraire un moyen d'amélioration de la vie (du niveau de vie). Si une entreprise trouve un moyen de produire plus avec moins, elle peut, tout en gardant (ou augmentant légèrement) ses bénéfices et salariés, diminuer le prix de ses produits : Ce qui bénéficie à tous. Un employeur peut aussi choisir de produire plus avec moins... de salariés. Il s'enrichit en sacrifiant d'autres. Mais ce que l'employeur y gagne est supérieur au manque à gagner des licenciés. Dans tous les cas la richesse générale augmente ; reste évidemment à la répartir équitablement. (Attention : j'ai uniquement développé ici que le point de vu économique. Le productivisme peut avoir des conséquences aussi bien positives que négative sur l'environnement, en particulier par rapport à la pollution.)

La notion de croissance nécessite une vue d'ensemble du sujet.

La croissance est désignée comme le summum du progrès. Si le mot sonne positif, ce qu'il désigne ne l'est pas. Ce qui marche dans un sens marche aussi dans l'autre. Être payer plus pour consommer plus cher n'est pas un progrès. Gonfler les chiffres du commerce (PIB) non plus ; Plus de circulation d'argent et de marchandises dans un pays ne signifie pas plus de richesse pour ses habitants. L'élimination des déchets produits, le stockage et les transports inutiles ne doivent pas être considérés positivement vis à vis de la richesse. Au contraire la croissance signifie l'amplification de la consommation et donc de la (sur)production, avec ce qui en résulte : plus de déchets, de gaspillage, de pollution. Nous sommes déjà trop nombreux, en France comme ailleurs, pour notre planète dont nous détruisons l'environnement (voir mon texte sur la démographie). Surtout avec la surconsommation irresponsable des pays riches. Nous manquons également de ressources (eau, place... notamment pour l'agriculture) et de travail. Au lieu de faire l'éloge de la croissance et donc de notre autodestruction, nous devrions réduire les gaspillages et pollutions et limiter la population.

Drogue légale

Prenons maintenant le cas de la consommation de drogue légale, particulièrement le tabac, et envisageons ce qui se passe si le marché s'arrête. Une vue d'ensemble permet de constater que le manque à gagner (production, revente, transport...) correspond à ce que payaient les consommateurs. Le changement est donc économiquement neutre (reste comme toujours à équilibrer les richesses).

En fait, il l'est que directement car la disparition de la consommation de drogue entraîne une diminution des problèmes de santé et donc des dépenses associées. De plus le progrès n'est pas qu'économique. La santé et la qualité de vie bénéficient du changement (voir #drogue dans "confort"). La diminution des transports et de la production veut aussi dire : moins de pollution et des espaces agraires libérées.

Viande

Autre cas : celui de la viande. Je rappel que l'élevage terrestre implique la production végétale (ou pâturage) destinée à l'alimentation animale : le fourrage. C'est ainsi un énorme gaspillage d'espace et d'eau. Le kilo de protéines de bœuf nécessite 20 fois plus de terres et 125 fois plus d'eau que le kilo de protéines de soja. Les moyens agricoles gaspillés pour l'élevage permettraient, mieux utilisés, de nourrir toute la planète. L'élevage terrestre est aussi la principale source de pollution, particulièrement de l'eau. Par son mode de production la viande rouge comme blanche est coûteuse. Elle est mauvaise autant d'un point de vue diététique que culinaire. La viande c'est toute chair animale destinée à l'alimentation. Le poisson est donc tout autant de la viande que le cochon, s'il est mangé. En fait l'élevage nourrit aussi ses animaux terrestres et encore plus ses poissons avec… de la viande : de la farine ou huile de poisson. En effet un tiers de la masse de pêche mondiale est transformée en granulés. Ajoutant encore à la sur-pêche qui épuise et détruit entièrement le milieu. L'élevage terrestre comme de poissons ou crustacés nécessite de nourrir les animaux. Cette surexploitation additionner à la pollution qu'elle produit est intenable avec la surpopulation et l'épuisement de la planète. De même pour la sur-pêche.

Et je parle uniquement ici de considérations écologiques et économiques. Voir aussi espécisme.

Comme pour les drogues (voir le chapitre précédent), l'arrêt du marché ne change pas directement la richesse générale : Les consommateurs paient moins cher leur alimentation, le marché agroalimentaire diminue de concert. Là encore la santé s'améliore, ses dépenses s'allègent, la pollution diminue de concert avec les transports et les transformations. Ce n'est pas tout. La moitié (environ) des espaces agraires sont libérés. Ceux qui doivent être repris pour augmenter la production végétale destinée à l'alimentation humaine (par compensation de la production de viande) sont bien inférieurs (1/20). L'eau est encore plus économisée. Diminuent également les pollutions agricoles : engrais, pesticides... pour le fourrage (d'autant plus que l'alimentation animale est de moindre qualité) ; déjections, respiration... pour l'élevage proprement dit. Moins de pollution de l'eau signifie moins de dépenses en retraitement.

L'arrêt de la consommation et production de viande est donc largement bénéfique pour tous à de nombreux points de vue. Il ne faut pas oublier de compter les terres libérées qui peuvent devenir des bois ou champs d'exploitation (par exemple pour la production d'énergie renouvelable) et des espaces dégagés de l'activité humaine.

Spéculation

Qu'est-ce que la spéculation ? C'est un système commercial inversé : c'est à dire qu'au lieu d'échanger biens et services via argent, c'est échanger de l'argent via marchandises (ou monnaies). Une vue d'ensemble nous montre que ce qu'y gagnent certains est ce que perdent d'autres. La spéculation est une sorte de jeu d'argent à haut niveau entre spéculateurs. Un jeu totalement improductif en lui-même, mais qui a de graves conséquences, comme l'explosion du prix des céréales.


 * Et Oui ! le froid et les inondations font partie des conséquences du réchauffement de la planète. La première conséquence est en fait l'augmentation des vents, moteur du climat. Ce qui entraîne l'accentuation des extrêmes, d'où des conséquences moindres pour le climat tempéré. Par exemple, si un vent océanique est plus violent, il va décharger son eau sur le premier relief. La cote, auparavant humide, sera inondée tandis que les terres continentales recevront encore moins d'eau. De la même manière les zones et époques chaudes le seront plus. Idem pour le froid... Il faut aussi rajouter l'élévation de niveau de la mer (dilatation) ainsi que l'augmentation de l'érosion des rivages.

 

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