Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Espoir d'1 rat vert
Espoir d'1 rat vert
Publicité
Newsletter
1 abonnés
27 décembre 2013

Libre arbitre 3/3

1/3 : Texte général

2/3 : La notion de consentement fait cruellement défaut dans le droit.

L'argument fallacieux

Dés qu'on critique une pratique, voire qu'on cherche son abolition, des voix indignées se lèvent pour accuser une telle volonté d'être liberticide. Quelquefois, ceux qui s'insurgent au nom de la liberté sont adeptes du "ça devrait être interdit ça". Mais, le plus souvent, ce sont des personnes qui s'opposent réellement aux conceptions liberticides. Pour autant, leur raisonnement (généralement sincère, donc) est faux.

Quand une pratique est injuste, il est légitime de vouloir la combattre, éventuellement par l'interdiction. Mais toute interdiction n'est pas liberticide. Il faut rappeler le principe (voir le texte général sur le libre arbitre) : La liberté d'une personne doit uniquement avoir comme limite l'intérêt inconciliable d'autrui. Tout est alors question de peser les libertés de chacun.

interdiction-fumer


Les arguments "vous voulez tout interdire", "c'est liberticide", deviennent fallacieux lorsqu'ils nient l'intérêt supérieur bafoué par la liberté mise en cause. C'est particulièrement flagrant (et odieux) dans le cas d'atteinte à l'intérêt d'animaux non-humains. En effet, beaucoup partent du principe injustifié que seuls les humains sont des patients moraux. Donc l'intérêt des autres êtres sensibles n'est pas pris en considération, et encore moins mise en balance avec la liberté en question.

L'exemple typique est celui de la viande. Celui qui ose évoquer son abolition (ou parfois parle seulement de son propre végétarisme) est souvent accusé d'être liberticide. On lui oppose le droit d'être végétarien à celui de manger de la viande. C'est comme opposer le droit de l'assassin à celui du non-assassin… en oubliant complètement de prendre en considération l'intérêt de la victime. C'est comme opposer le droit de manger des enfants humains à celui de refuser d'en manger. Si seul compte la liberté de manger ce qu'on veut, alors pourquoi ne pas faire naître des enfants humains pour les enfermer dans des camps où on les ferait grossir dans la détresse physique et psychologique et enfin les exécuter ; tout ça pour pouvoir manger leur chair ou la vendre aux consommateurs ? La seule différence entre ce que je décris et la réalité dans les élevages (y a aussi la question de la chasse et de la pêche), c'est le fait que les êtres exploités soient humains ou pas. La mesure à prendre est entre l'intérêt à manger la chair d'un être et celui de cet être à ne pas être maltraité et tué pour que d'autres le mange.

logo_viande

Le droit de chacun doit avoir comme seule limite celui d'autrui. C'est uniquement pour protéger un intérêt supérieur qu'une liberté doit être entravée. Et justement, il s'agit bien ici d'intérêts incompatibles entre eux, dont il faut donc déterminer celui qui doit primer sur l'autre : Le droit de consommer de la viande (plaisir que je rappelle inutile) ou le droit d'êtres sensibles de ne pas être tués et maltraités. L'intérêt futile (gustatif, vénal) de manger de la viande justifie t-il de maltraiter et tuer des animaux sensibles, donc d'aller contre leur intérêt majeur, notamment vital ?

Le cas des châtiments corporels et traitements humiliants : Alors qu"il est interdit de frapper ou humilier un adulte responsable, pourquoi est-ce différent pour les enfants ? Est-ce justifiable ? L'intérêt des enfants n'est pas pris en considération ou du moins pas au même niveau que celui d'un adulte. Son intérêt à ne pas être malmené n'est pas mis en balance avec la liberté de l'adulte (en particuliers parent) de le traiter à sa convenance. Celui qui ose évoquer l'abolition des châtiments corporels et traitements humiliants est souvent accusé d'être liberticide. On lui oppose le droit de disposer sans violence de l'enfant (dont on a la charge) à celui de disposer avec violence de l'enfant. C'est comme opposer le droit de l'assassin à celui du non-assassin... en oubliant complètement de prendre en considération l'intérêt de la victime. La mesure à prendre est entre l'intérêt de malmener un enfant et celui de cet enfant à ne pas être malmené.

no_spanking

Le droit de chacun doit avoir comme seule limite celui d'autrui. C'est uniquement pour protéger un intérêt supérieur qu'une liberté doit être entravée. Et justement, il s'agit bien ici d'intérêts inconciliables, dont il faut donc déterminer celui qui doit primer sur l'autre : Le droit de malmener un enfant ou le droit des enfants de ne pas être malmenés. L'intérêt (la facilité, le goût...) de la violence justifie t-il de la faire subir à des enfants, donc d'aller contre leur intérêt majeur d'être protégé, comme le sont les adultes ?

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité